Le Buchpreis 2025 a été attribué à Dorothee Elmiger pour  Die Holländerinnen 

 

Le Buchpreis 2025 a été attribué à Dorothee Elmiger pour  Die Holländerinnen (Carl Hanser Verlag, August 2025)

Lorsqu’elle reçoit un appel au volant de sa voiture, la narratrice, une autrice jamais nommée, met les warnings et se gare sur le bas côté. À l’autre bout du fil, un célèbre metteur en scène de théâtre essaie de la convaincre de participer à son nouveau projet – une pièce située dans les tropiques, la reconstitution d’une affaire tragique. Quelques semaines plus tard, elle part rejoindre la troupe de théâtre dans la jungle. Dorothee Elmiger nous raconte une histoire inquiétante, peuplée d’humains et de monstres, de peur et de violence, une histoire sur le fait d’être perdu dans l’univers, une histoire sur l’échec du récit.

Justification du jury

Ce roman est un événement. Une autrice fait le récit de son voyage dans la jungle d’Amérique centrale avec une troupe de théâtre, sur les traces de deux jeunes Néerlandaises qui y ont disparu quelques années auparavant. En chemin, le groupe se raconte des histoires troublantes. Plus il s’enfonce dans ce décor de broussailles et de marécages, plus Dorothée Elmiger plonge les lecteurices dans une atmosphère d’angoisse. Son roman met en scène des gens qui succombent à leur « part la plus sombre ». Dans ce récit presque entièrement écrit au discours indirect, la langue de Dorothee Elmiger et la référence à notre présent perdent de plus en plus l’équilibre, ce qui rend le style du roman à la fois distant et captivant. Die Holländerinnen est un fascinant voyage au cœur des ténèbres.

 

Shortlist du Buchpreis 2025

Les 6 livres de la shortlist du Buchpreis 2025 sont à votre disposition à la bibliothèque.

  • Dorothee Elmiger: Die Holländerinnen (Carl Hanser Verlag, August 2025)
  • Kaleb Erdmann: Die Ausweichschule (park x ullstein, Juli 2025)
  • Jehona Kicaj: ë (Wallstein Verlag, Juli 2025)
  • Thomas Melle: Haus zur Sonne (Verlag Kiepenheuer & Witsch, August 2025)
  • Fiona Sironic: Am Samstag gehen die Mädchen in den Wald und jagen Sachen in die Luft (Ecco Verlag, März 2025)
  • Christine Wunnicke: Wachs (Berenberg Verlag, März 2025)

Le Buchpreis 2025 a été attribué à Dorothee Elmiger pour  Die Holländerinnen 

 

Halbinsel – Kristine Bilkau / Prix de littérature de la Buchmesse de Leibzig

Halbinsel – Kristine Bilkau

Prix de littérature de la Buchmesse de Leibzig

244 pages

Une péninsule dans la mer des Wadden, en Frise du Nord. Annett, proche de la cinquantaine,  y vit depuis de nombreuses années. C’est ici qu’elle a élevé seule sa fille Linn après la mort prématurée de son mari. Linn s’est lancée dans le monde avec énergie. Après son baccalauréat, elle s’est engagée comme volontaire environnementale dans les forêts suédoises et roumaines et travaille pour un projet de reboisement. Pour Annett, elle incarne l’espoir, le sens de la vie et l’avenir. Mais lors d’une conférence, Linn s’évanouit, victime d’un malaise cardiaque et d’épuisement. Annett l’accueille chez elle pendant une semaine, au bord de la mer pour qu’elle puisse se reposer. Mais Linn, tiraillée entre la pression de la performance et la recherche de sens, ne repart pas. Annett se sent impuissante face au mal vivre de sa fille. La cohabitation entre les deux femmes n’est pas simple.

Kristine Bilkau explore la question de la responsabilité des aînés  ainsi que le désir des plus jeunes de donner un sens à leur vie et décrit avec beaucoup de sensibilité la relation mère – fille.

Mémoires du travail forcé -Rencontre littéraire autour de 4 livres disponibles à la bibliothèque

Rencontre littéraire autour de 4 livres disponibles à la bibliothèque du CCFA et de la MDE (en français et en allemand pour les livres J.Winckler et N. Wodin)

Dans le cadre du projet «Yvette, 1943, travailleuse civile sous l’Occupation» [2025-26], la Compagnie Moradi, la Maison de l’Europe et le Centre culturel franco-allemandde Nantes préparent la Rencontre littéraire : « Mémoires européennes du travail forcé »qui aura lieu le mardi 7 octobre 2025 [18h-19h30] à Europa Nantes [entrée libre], avec les auteur.e.s invité.e.s Marie-Paule Dessaivre et Sylvain Maresca.

Echanges et débats autour du travail forcé en Europe durant la Seconde Guerre Mondiale et de la transmission de cette mémoire :

De Nantes à Vienne, une femme sous l’Occupation, de Sylvain Maresca [Éditions La Geste, 2024]

On n’avait pas demandé à y aller de Marie-Paule Dessaivre [Editions L’Harmattan, 2014]

L’Ukrainienne de Josef Winkler [Éditions Verdier, 2022]

Elle venait de Marioupol de Natascha Wodin [Éditions Métailié, 2020]

Au plaisir de partager nos réflexions littéraires et citoyennes le mardi 7 octobre 2025 !

Infos/Renseignements : compagnie.moradi@gmail.com | https://compagniemoradi.wixsite.com/monsite

Portrait meiner Mutter mit Geistern – Rabea Edel

Portrait meiner Mutter mit Geistern – Rabea Edel

C.H.BECK – 385 Seiten

Le roman de Rabea Edel couvre plusieurs décennies et relie l’histoire contemporaine et les destins personnels. Au centre : trois générations de femmes qui grandissent sans père, une femme non conformiste, courageuse, émouvante, une fille qui brise le cercle du silence.

Dans les années 1980, Raisa harcèle  Martha, sa mère, de questions : pourquoi n’a-t-elle pas le droit de savoir qui est son père ? Pourquoi n’y a-t-il plus de famille ? Les autres sont-ils vraiment tous morts ?

Les fantômes du passé, les fantômes de toute une génération, le traumatisme de la fuite et de la perte imprègnent tout le livre. Rabea Edel dresse le portrait d’une génération d’après-guerre qui a grandi dans l’ombre de la violence et du silence. Elle parle de la force de l’amour et de la reconquête de sa propre histoire à travers le langage. Un livre comme un kaléidoscope qui s’intéresse avant tout aux femmes et à leur capacité à se réinventer sans cesse.

 

Zur See – Dörte Hansen

Zur See – Dörte Hansen
Penguin -256 Seiten

Après « Altes Land » et « Mittagsstunde », on retrouve avec un grand bonheur de lecture Dörte Hansen dans son dernier roman « Zur See ». Il vient d’être traduit en français sous le titre « Quelque part en mer ».
Une petite île de la mer du Nord à une heure du continent. C’est là, dans l’un des deux villages, que vit depuis près de 300 ans la famille Sander. Hanne a élevé trois enfants, son mari a abandonné la famille et la navigation. L’aîné qui vient de perdre sa licence de marin est hanté par les fantômes de ses ancêtres baleiniers et attend la tempête du siècle. Sa fille s’occupe des marins et des veuves de la maison de retraite. Elle craint plus les flux de touristes que l’eau, car avec eux, la culture insulaire tombe dans le folklore. Le plus jeune est le premier homme de la famille à n’avoir jamais été attiré par un bateau, seulement par la plage où il ramasse des déchets flottants dont il fait des œuvres d’art.
Dans ce monde tiraillé entre tradition et modernité, chacun tente tant bien que mal de trouver sa place, jusqu’au jour où un drame vient bouleverser le fragile équilibre des Sander – et de toute la communauté.

Quatre nouveaux polars …

Quatre nouveaux polars pour l'été.

Grâce à un nouveau don de Claudine L., le rayon policier s'étoffe.

  • Deux nouveaux romans policiers historiques de Frank Goldammer, "Vergessene Seelen" et "Tausend Teufel" : les enquêtes de Max Heller ont pour arrière-plan historique la ville de Dresde d'abord lors des bombardements de 1945 puis dans les premières années d'après guerre occupée par les Russes et en RDA.
  •  Deux romans policiers de Oliver Bottini, "Mord im Zeichen des Zen" (prix allemand du meilleur policier en 2005) et "Sommer der Mörder". Les deux enquêtes se passent à Fribourg et sont menées par la commissaire Louise Boni.

Die Unschärfe der Welt – Iris Wolff

« Die Unschärfe der Welt » – Iris Wolff
Klett-Cotta -213 pages – 2020

Dans son roman « Die Unschärfe der Welt », la romancière de langue allemande née en Transylvanie raconte l’histoire mouvementée de quatre générations d’une famille du Banat (Transylvanie) sous et après l’ère Ceausescu. L’histoire s’ancre dans la ville de Sibiu, profondément marquée par la culture germanique, qui lui a conservé le nom de Hermannstadt.
En sept chapitres, Iris Wolff retrace le destin hors du commun de cette famille européenne. Destin déterminé par la grande Histoire, la dictature roumaine, l’effondrement du bloc de l’est. Sa langue, très poétique, sert est mise au service d’une histoire d’amour au carrefour de la grande Histoire, entre oppression et liberté, l’Est et l’Ouest.

Le livre a été traduit en français sous le titre « Le flou du monde ».