La quête d’identité d’un romancier queer

Dumontverlag – 336 pages

Le narrateur qui refuse toute attribution de genre se souvient de sa famille, de sa grand-mère, Grossmeer en «suisse allemand», atteinte de la maladie d’Alzheimer à qui il adresse ce roman. Il remonte très loin dans l’arbre généalogique des femmes qui ont lutté contre le patriarcat. Il raconte aussi sa vie sexuelle, entre brutalité et tendresse, et les difficultés de l’écriture pour qui refuse d’être « genré ».

Le personnage narrateur de « Blutbuch » ne se définit ni comme homme ni comme femme. Il a grandi dans une banlieue suisse pauvre, vit désormais à Zurich et se sent bien dans son corps non binaire et dans sa sexualité. Mais sa grand-mère est atteinte de démence, et le moi commence à se pencher sur le passé : Pourquoi n’a-t-il que des souvenirs fragmentaires de sa propre enfance ? Pourquoi la grand-mère ne parvient-elle pas à se distinguer de sa sœur décédée prématurément ? Et qu’est-il arrivé à la grand-tante qui a disparu lorsqu’elle était jeune ? Le personnage narrateur s’oppose à la culture du silence des mères et recherche dans l’histoire familiale la part féminine non transmise. Ce roman se veut acte de libération de ce que l’on transmet sans le questionner : le genre, les traumatismes, les appartenances de classe.

Ce premier roman de Kim de L’Horizon, jeune auteur(e) suisse a obtenu le Buchpreis en 2022.


„Das Blutbuch von Kim de l’Horizon ist spielerisch, poetisch und an vielen Stellen auch lustig und lustvoll, inklusive ausführlicher Analsex-Passagen, in denen der fließende Textkörper sehr körperlich wird. Und immer wieder wird das Schreiben selbst reflektiert: « Wie sehen Texte aus, wenn nicht ein menschliches Meistersubjekt im Zentrum steht und die Welt begnadet ins Förmchen goethet? », fragt die Erzählfigur im Roman-Teil über die Suche nach der Mutterblutbuche.“

Kathrin Hondl – NDR

„In Kim de l’Horizons « Blutbuch » wird die Sprache so fluide, wie es Körper und Identitäten sind: Es reißt einen mit in seinem Strom.“

Egbert ThollSüddeutsche Zeitung