Le 6 novembre prochain le 1er acte du cycle Univerciné 2018-2019 sera lancé, traditionnellement c’est le festival allemand qui ouvre les hostilités et donne le ton, un ton qui semble être très engagé politiquement cette année, est-ce que vous pouvez nous en dire un peu plus sur cette orientation ?Je ne sais pas si la programmation est si politique que ça, les questionnements sur l’altérité et ce qui fait l’humanité occupent dans tous les cas une très grande place dans la programmation 2018. Dans les films qui posent directement des questions en lien avec les politiques menées en Europe dernièrement et qui montrent la présence de ces sujets dans le cinéma de langue allemande aujourd’hui, on retrouve le film d’ouverture Eldorado de Markus Imhoof. Nous souhaitions un film qui traite de ces sujets de société. C’est une des tendances du cinéma, pas seulement du côté du cinéma de langue allemande, mais de manière générale. Parmi les thèmes abordés cette année nous avons également des films très poétiques, qui évoquent le rêve, le dépassement de frontières, mais sans pour autant prendre de position politique.

Au-delà de l’aspect politique, c’est la notion de frontière qui revient beaucoup, qu’elle soit politique ou sociale, on la retrouve dans plusieurs films comme Club Europa ou LOMO, pour vous, quelle importance a cette notion de frontière ?

Ce sont deux films qui nous tenaient beaucoup à cœur et cela nous fait très plaisir de pouvoir les programmer cette année. Club Europa s’intéresse effectivement à la signification contemporaine des frontières administratives, l’histoire se passe dans une colocation à Berlin où un jeune migrant sans papiers s’installe. (…)